La crise sanitaire relative à la Covid-19 aura inéluctablement marqué l’année 2020 et mis en exergue une crise aux conséquences sanitaires, économiques et sociales sans précédent.
Elle aura également permis de mettre en évidence le déclin de notre système économique capitaliste. Un système qui s’est avéré incapable de maintenir ses taux de profits, autrement que par la suppression de plus de deux millions d’emplois.
Après le premier confinement, il aurait fallu, comme l’avait solennellement déclaré le Président, « se réinventer », pour rebâtir « le monde d’après ». Ce monde devait mieux prendre en compte les préoccupations sociales et environnementales. Le travail, notamment de tous les « invisibles » et « des premiers de cordée » que la crise avait mis en lumière, devait être mieux rémunéré et les services publics de la santé et de l’éducation mis au centre de toutes les attentions politiques.
Mais, pour y arriver, la « relance de l’économie » aurait dû se traduire par l’augmentation des impôts des grandes entreprises et l’utilisation de cet argent public aurait pu servir au financement de la transition profonde du système actuel. Au lieu de cela, ceux qui nous gouvernent se contentent de colmater en urgence les brèches du système en place, un système dans lequel les hauts revenus, n’étant pas mis à contribution, prospèrent alors que les petits s’amenuisent.
Œuvrer pour un monde meilleur, une société plus juste, une consommation plus responsable n’est pas utopique. Il implique qu’une autre répartition des richesses soit envisagée, que la place des salariés dans le processus de production soit reconsidérée, qu’une réflexion sur la reconversion et la relocalisation des entreprises soit menée, que le partage du temps de travail soit repensé et surtout que ceux qui nous gouvernent veuillent faire le choix d’un autre système, car comme disait Alfred de Musset : « vouloir c’est pouvoir ».